La vallée de l’eau à la croisée des chemins entre Montauban, Albi et Toulouse
Une sortie sur la Voie Verte c’est un moment de tranquillité et le plaisir de pouvoir profiter d’un espace calme sans avoir à se soucier de la circulation.
Si vous souhaitez vous aventurer sur ce chemin, le vélo peut s’avérer être un bon moyen de locomotion*, surtout si l’envie de la parcourir dans toute sa longueur en faisant un aller-retour dans la journée, vous titille.
On ne peut s’empêcher, dès l’entrée de la Voie Verte, de se sentir envahir par un sentiment de liberté : l’air qui nous caresse le visage, les paysages de notre jolie campagne qui défilent, les bruits de la nature dont nous prêtons souvent peu attention. Et pourquoi ne pas, si la Voie Verte s’offre à nous seul, nous laisser aller à pédaler à vive allure. C’est grisant, non ?
Elle ne peut que vous charmer avec ses décors variés qui vous transportent au coeur d’étendues tantôt boisées, tantôt champêtres, et qui vous invitent à aller toujours plus loin…
L’info des habitués :
Pour ceux qui souhaitent faire la Voie Verte à vélo, aller-retour (Bessières à Nohic), sans pratique régulière, prévoyez de partir en milieu de matinée pour pique-niquer à Villemur-sur-Tarn au square de la Voie (point de vue sur la ville qui se situe à 8 minutes de la Voie Verte).
« Un train d’enfer »
On l’appelait le tortillard. Le 2 Août 1903 est lancé le projet du « tramway à vapeur ». Il s’agit en fait d’une locomotive avec wagons qui sera inaugurée en 1912.
Sur une ligne tortueuse de 45 kms, desservant une dizaine de localités entre Toulouse et Villemur, le train roulait en moyenne à 25 kms/h mais remplissait bien son office, portant voyageurs et marchandises à travers cette contrée agricole et industrielle.
« Tous les dimanches, nous le prenions à Villaudric pour aller au bal de Magnanac » nous a-t-on confié un jour.
Un train peut en cacher un autre. C’est bien vrai ! Quelle n’était pas notre surprise alors en arrivant en gare de Villemur de voir qu’en face se trouvait une autre gare ! Oui j’ai bien dit 2 gares ! Car à cet endroit précis nous arrivions au croisement avec la ligne Montauban-Albi de la Compagnie des Chemins de fer du Midi.
Le tortillard lui, ne s’est pas relevé de la guerre de 14, il sera remplacé par une ligne d’autobus mais nous reste le souvenir d’un petit train qui, en avance sur son temps, avait à toute vapeur rapproché la campagne toulousaine de la grande ville.
Le tracé de l’actuelle Voie Verte est apparu à la fin du XIXe siècle dans une vocation ferroviaire, avec l’arrivée du train reliant Montauban à Saint-Sulpice. Le transport de voyageurs sera assuré sur cette ligne pendant un demi-siècle, avant d’être interrompu en 1938. Le transport de marchandises, lui, sera maintenu jusqu’en 1989.